Et bienvenue sur mon blog aussi! ^^ 

Je me présente: je suis une fille (quel scoop!), j'ai dix-neuf ans. J'habite en France. Par soucis d'anonyma, je n'entrerais pas dans les détails.

Maintenant mon blog: le journal d'une détraquée mental... Drôle de nom, vous devez penser... C'est un peu bizarre je l'avoue mais cela résume parfaitement le sujet. Bref, je ne vais pas tourner autour du pot pendant cent-sept ans: pourquoi j'ai créé ce blog? Juste pour écrire tout ce que je pense à propos de ma vie, de la vie en général. J'ai un problème plutôt assez gros: je suis boulimique. Ca fait un moment mais je ne m'en suis rendue compte que récemment en réalité... Chelou, n'est-ce pas? Enfin je ne sais pas si l'on peut comprendre si l'on ne souffre pas soi-même d'un TOC. J'ai décidé qu'il fallait que je me reprenne en main au plus vite alors j'ai lu des articles sur internet et des bouquins. Il parait qu'il faut renouer avec sa propre personne, que la boulimie est du à un état de stress permanent... Des foutaises? Je n'en sais vraiment rien, mais bien décidée à m'en sortir, je me suis dit qu'un blog serait une bonne idée... Peut-être...

Je vous explique: je suis plutôt asociable dans mon état et les personnes auxquelles je tiens vraiment sont loin, et en plus est-ce que j'oserais leur dire que je suis boulimique? Je pense pas... Donc, pour revenir à nos moutons, mon but est de partager avec vous ma vision du monde, mon histoire (pas très longue et pas très palpitante selon moi). N'espérez pas des articles joyeux et un récit sorti du monde des bisounours, je suis pessimiste et je râle tout le temps... Peut-être pour ça que je suis asociable? Surement. Enfin peut-être qu'avec votre aide je vais changer!

Voilà pour la présentation... A bientôt j'espère!

Bon, pour vous expliquer ma situation autant commencer par le début... 

Quand j'étais plus jeune, j'habitais dans une grande ville, un quartier que l'on pourrait qualifier de "chaud". Bon il y avait quelques gens bizarres et on ne savait pas si on allait retrouver notre voiture le matin en nous levant mais à part ça rien de très choquant. Enfin, j'étais un peu petite pour me rendre compte aussi. Bref, mes parents en on eu marre, on a déménagé dans une ville plus petite, dans la maison de famille de mes arrières-grands parents (que je n'ai pas connu au passage). J'avais alors six ans et je rentrais en CE2. 

Mais c'était une petite ville alors forcément, après le bac j'ai du aller à un endroit pour faire mes études. Je me suis exilée à cinq heures de route de chez moi il y a deux ans. Mon but est non seulement d'obtenir un diplome d'ingénieur mais aussi de rentrer en équipe de France dans le sport que je pratique. Et oui, je suis ce que l'on appelle une SHN (sportive de haut niveau). Sportive et boulimique? Ca ne va pas très bien ensemble, croyez moi! C'est un peu la spirale infernale: tu fais du sport donc tu as faim mais tu manges trop et tu prends du poids donc ça diminue tes performances... Donc c'est la prise de tête!

Bref, voilà les grandes lignes, je vous raconterez plus en détails plus tard!

A+

Bon, je vous préviens tout de suite, je ne suis pas une experte. J'ai juste lu quelques livres et quelques sites internet sur le sujet... Mieux que rien ^^ et j'ai mon expérience personnelle. 

En fait, cela dépend des personnes mais en général on mange, on mange jusqu'à ne plus en pouvoir. Ca fait peur? Normal. Combien de fois je me suis couchée le soir en ayant mangé comme quatre (au sens propre), au point que bouger un peu me donnait envie de vomir? Je ne compte plus. Ceux victimes d'une addiction comprendrons: on sait que ce n'est pas bien mais on ne peut pas s'en empécher. 

 Les experts appellent cela des crises, quand on se met en mode "je mange jusqu'à mourir". En fait on ne se rend pas vraiment compte de ce qu'on fait. Personnellement, j'ai vaguement conscience que ce n'est pas normal mais mon cerveau se met en surrégime pour imaginer les meilleures combinaisons d'aliments possibles avec ce qu'il me reste dans le placard et le frigo. Je regarde des séries et je ne m'arrête pas de manger. Le pire c'est quand j'ai du sucre ou des choses sucrées... 

J'ai lu quelque part que ce n'est pas du à un manque de volonté. D'un côté, ça m'a rassurée, mon caractère de fille hyper têtue est intact. Parce qu'en général, quand j'ai une idée en tête, pas moyen de me la sortir, mais là, malgrè toute ma motivation, faire un régime plus de 2 mois est impossible. Il arrive toujours un moment ou je replonge. Ou je me laisse tentée par une douceur, et puis ça dérape inévitablement. Finalement il s'avérerait que c'est à cause du stress, ou quelque chose comme ça. Parce qu'on veut toujours tout contrôler et du coup on fabrique trop d'hormones, responsables des crises de boulimie. Bon, je vous épargne les détails technique avec les graphiques et les shémas explicatifs!

Toujours est-il que savoir cela a été comme une révélation pour moi. Tout s'explique! Enfin plus ou moins. Je suis plutôt sous pression, entre le sport et les cours, il faut sans cesse que je me débrouille pour réussir dans les deux. Et cela me bouffe mes temps libres: les week-end? J'ai entrainement le samedi matin et après-midi, le dimanche matin et parfois l'aprés-midi. Les vacances? Pendant l'année, il y a des stages, pendant l'été viennent les compétitions internationales. J'ai l'impression de ne pas avoir de temps pour moi, en fait les repas s'apparentent à la détente et ils ont pris une place trop importante dans mon quotidien. Maintenant il faut que j'arrive à m'en détacher, mais le plus dur c'est qu'après il ne faut pas que je tombe dans l'excès inverse et me mettre à ne plus manger... En fait, vous savez quoi? Après réflexion, le jour où je détesterais manger n'est vraiment pas prêt d'arriver!!

Merci d'avoir pris le temps de lire et bonne soirée!!